Périple haletant dans le Grand Nord en quête de la liberté absolue
Chien domestique choyé, Buck coule une existence douce et somnolente sur les rives de Californie jusqu’à ce que la découverte d’un certain métal jaune à des milliers de kilomètres de là fasse basculer sa vie confortable. Buck est enlevé et transporté dans le Grand Nord pour servir de chien d’attelage aux chercheurs d’or. Il doit ainsi troquer sa gamelle bien remplie contre de maigres rations défendues à coups de crocs, sa couchette au coin du feu contre des trous creusés dans la neige, l’oisiveté contre le dur labeur… Il découvre la cruauté des hommes et la férocité de la nature, le goût du sang et la lutte pour la survie, mais aussi l’ivresse de la piste et des grands espaces. Éreinté, il sent pourtant se réveiller en lui une force ancestrale insoupçonnée et indomptable, une formidable fureur de vivre couplée d’un dévorant désir de liberté. Saura-t-il écouter ses instincts longtemps enfouis et suivre l’appel sauvage ?
Aventurier dans l’âme, Jack London avait lui-même participé à la ruée sur l’or dans le Klondike en 1897. Il en revint sans le sou, mais riche d’innombrables histoires et rencontres qui allaient inspirer son oeuvre, dont L’appel sauvage, écrit en 1903. Cette adaptation haletante pour la scène et la marionnette adopte le point de vue de l’animal qui se transforme au fur et à mesure qu’il s’affranchit du joug de la domestication. Le glissement vers la vie sauvage s’opère également sur scène, où décors modulables et jeux d’échelle participent à recréer le passage d’un intérieur étriqué vers les étendues infinies, du trop-plein vers l’essentiel, de l’immobilité vers le mouvement, du rêve éveillé vers la vie croquée à pleines dents.